La guerre aux Kilos. Attention danger !

Pour comprendre l’obsession de nos contemporains, et surtout, pour l’heure, de nos contemporaines, pour leur poids, il faut tout d’abord braquer les projecteurs sur diverses évolutions sociétales du passé.

Le mannequinat : un problème de poids !

C’est un fait indiscutable que les normes esthétiques ont radicalement changé depuis les années 70. Jusque-là, l’idéal féminin n’excluait pas la présence de formes marquées ; on aimait encore les rondeurs de la femme. On y voyait un signe de vie et de bien-être. Aujourd’hui, et c’est un aujourd’hui qui dure, la mode est à l’épuré. Les lignes doivent être épurées, car le regard doit glisser sur les choses et les êtres ! Les mannequins femmes, devenus totalement filiformes, s’effacent devant les vêtements qu’ils portent pour les magnifier. C’est ainsi ; qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, dans la mode, ce ne sont pas les vêtements qui servent le corps de la femme, mais le contraire.

Cette tendance de la mode et de la haute couture n’est pas, évidemment, sans influence sur l’image qu’on se fait de la féminité. Exit la Vénus de Botticelli ! Le problème est toutefois de savoir si cet idéal véhiculé par la mode peut être adoptée par toutes les femmes, et s’il est souhaitable qu’il le soit. C’est que la constitution de toutes les femmes est loin de pouvoir se plier, sans danger, à ce dictat du poids et de la ligne idéaux. Il y a la masse graisseuse, mais il faut prendre aussi en compte la masse osseuse, sans parler même de la masse musculaire ! L’obsession du poids risque donc de se muer en danger, pour peu qu’on ne considère pas tous les facteurs physiologiques qui sont en jeu.

Trois autres facteurs décisifs : la sédentarité, la malbouffe et le manque de sommeil

La sédentarité, ce n’est un secret pour personne (et pourtant !), est la première responsable de nos kilos superflus ; plus l’exercice est intense et plus notre corps consomme de calories. Quand il n’y a plus de calories immédiatement disponibles, l’organisme va puiser dans les réserves de graisse. Pour dire les choses autrement, l’amincissement advient lorsque la dépense calorique excède les apports caloriques journaliers dus à l’alimentation. Mais notre mode de vie actuel nous éloigne de cette situation qui devrait pourtant être la norme.

L’autre membre du trio est la nourriture hypercalorique que nous avons tendance à consommer. Si nous souhaitons être plus mince, ce qui parfois se passe de justification, encore faudrait-il avoir conscience que toute nourriture n’est pas bonne à prendre ! Et il ne s’agit pas ici d’incriminer seulement la nourriture hypercalorique. C’est aussi, et surtout, parce que nous ingérons quotidiennement nombre d’aliments de qualité douteuse, que nous avons tendance à prendre du poids. La cause en est que ce type de nourriture à un effet nuisible sur notre intestin et sur les autres émonctoires comme le foie. Une mauvaise assimilation et une mauvaise élimination ont souvent pour corollaire un stockage dysfonctionnel des graisses (chez certaines personnes, plus rares, cet encrassement importants de l’organisme se traduit, au contraire, par un amaigrissement, qui porte tout aussi atteinte à l’image sociale de la personne).

Le troisième membre du trio infernal est le manque de sommeil. Le lien entre la tendance au surpoids et le manque de sommeil est aujourd’hui scientifiquement établi. Ceci s’explique pour trois raisons.

La première est que, lors d’une mauvaise nuit, le cerveau ne consomme pas autant de calories qu’à la normale (il faut songer ici que, même la nuit, 20 % de la dépense calorique du corps est consacrée à faire tourner correctement nos méninges). La deuxième est qu’en état de fatigue importante, les gens ont naturellement tendance à augmenter leur ration calorique et, surtout, à rechercher les aliments les plus caloriques. Et la troisième est que, après une mauvaise nuit, le corps se met à fonctionner au ralenti et donc à brûler moins de calories.

Ingérer plus de calories et dépenser moins : une recette idéale pour l’obésité ! Une étude menée sur l’animal, publiée dans la revue médicale Obesity Society, va même jusqu’à prétendre qu’une très mauvaise nuit a, pour le poids, un impact similaire à six mois de Junk food !

Perdre du poids, pour en gagner ?

Avant de décider d’entamer un régime pour perdre du poids ou garder la ligne, il faut mieux consulter un médecin et un nutritionniste averti. Ce conseil vaut d’autant plus que l’hypothyroïdie est un mal aujourd’hui fort répandu ; et un mal qui peut expliquer une prise de poids excessive. Au demeurant, les régimes ne marchent souvent que temporairement ; et s’ils marchent bien, en général, c’est pour tout autre chose : ils sont souvent la meilleur façon de se dénutrir.

Or, qui dit carences nutritionnelles, dit aussi dysfonctionnement organique. Ce dysfonctionnement organique peut se traduire, entre autres troubles, soit par un amaigrissement excessive, soit, à l’inverse, chez les personnes qui ont tendance au surpoids, par une prise importante de poids.

Des dangers plus graves que le surpoids

Des troubles beaucoup plus importants qu’un surpoids peuvent même advenir à long terme, avec de mauvais régimes : le diabète de type 2 ou l’insuffisance rénale ! Mieux vaut donc savoir dans quoi on s’engage, avant de se lancer aveuglement dans la lutte contre les kilos.

 

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